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  • : Le blog de Sibel
  • : allez, c'est parti, j'ai envie de rapporter quelques souvenirs lointains ou moins lointains, et de les partager, à travers ce blog, avec ma famille et mes amis : souvenirs d'enfance, échappées sportives, anecdotes de voyage et quelques supers passages relevés lors de mes lectures. vos coms sont les bienvenus.
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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 14:08

BONNE ANNEE 2012

 

1er janvier 2012 : le Soleil éclaire encore quelques crêtes, tandis que la Lune se dessine déjà...

 

P1030585.JPG   P1030590.JPG

 

 la Calanque d'En Vau a retrouvé sa sérenité, et assise sur les galets, je me rappelle ces lignes :

  

passage extrait de Itinéraires d'un fils du vent de Luis Pellegrini

 

Au crépuscule, j'allai visiter un endroit réellement unique, la vallée de la Lune...Je ne sais pourquoi, un très grand calme m'envahit alors, conjugué à un sentiment d'affection et de respect pour ce magnifique temple de la nature qui s'étendait sous mes yeux. Un vent frais se mit à souffler et j'eus le désir de le suivre. Je fermai les yeux...J'entendis alors une voix parler en moi : "...je suis la voix du vent et je suis venue te dire ceci : Laisse rouler, laisse rouler, laisse rouler. Le vent ne sait pas d'où il vient, ni où il va. Il est libre et se complaît dans le mouvement. Ne cherche pas tant de significations et d'explications, ne formule pas toutes ces questions. Contente-toi de danser avec moi, danse avec le vent. ...tu es fait pour danser dans l'air, comme tu danses dans tes rêves. Peut-être pas avec ce corps dont tu es alourdi, mais certainement avec tes autres corps. Tu vas danser avec le corps de tes émotions, de tes sensations et de ta pensée. Il suffit de laisser rouler, laisser rouler, laisser rouler"

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16 octobre 2008 4 16 /10 /octobre /2008 15:02

Extrait de La Consolation des Voyages de Jean-Luc Coatalem

« J’arrive ou je pars ? Qu’importe ! Calé dans mon siège, front collé sur le hublot, j’ai des bottes de géant et des yeux d’ogre, je glisse entre les colonnes de nuages et des portiques de ouate opalescente, des avalanches, des îles et des pitons, des continents d’air et d’eau perlante, deux cents Annapurna mousseux. Mille kilomètres par heure ou presque. J’ai changé de continent, d’hémisphère, de climat, de langue, de religion, de dieux, d’odeurs et de nourritures. L’appareil fait courir une croix d’ombre sur les sables de Gobi. Je file dans la lumière à douze mille mètres d’altitude. Tout est bleu, océan vertical. L’immensité, c’est moi, gueulait Jack London, débarqué aux Samoa.

Le voyage est un baume qui nous réinvente, nous console de notre étroitesse et de notre brièveté. Il nous multiplie. Et je suis paré pour celui-ci qui n’emmène jamais que moi sur une route dévidée comme une bobine, emportant un petit sac… » 

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17 août 2008 7 17 /08 /août /2008 19:14

extrait de Longue marche de Bernard Ollivier :

"Comme l'an dernier sur la meseta espagnole, alors que je me rendais à Compostelle, je tutoie le divin. Il y faut, pour ce qui me concerne, trois modalités réunies. Tout d'abord un état parfait de solitude. C'est la condition première, essentielle, pour s'envoler dans les nuages. Trop secrets, trop méfiants, volontiers distants, les dieux n'ouvrent pas leur porte aux voyages organisés. Mais il ne suffit pas d'être seul pour être admis dans l'Olympe. Il faut aussi choisir le lieu. Dans une ville, la solitude d'une chambre ne s'y prête pas. Il faut, pour s'approcher de l'autel, choisir l'immensité. Amoureux de la montagne, j'imagine que la mer peut, pour quelques privilégiés, offrir le même infini. Lorsque plus rien que la ligne d'horizon n'arrête le regard ou que celui-ci se porte vers des cimes qui touchent au ciel, alors le nirvana n'est pas loin. Mais cela ne suffit toujours pas. La dernière condition, primordiale tout autant, est qu'entre le corps et l'esprit l'accord parfait s'installe. Dans la marche, lorsque les muscles adaptés et comme lubrifiés par l'exercice quotidien atteignent à cette température idéale qui se manifeste par une légère transpiration, que les articulations bien huilées se prêtent sans effort aux accidents du parcours, alors une alchimie mystérieuse met le corps en lévitation. L'esprit, le pur esprit, flotte sur la lande, la steppe ou les cimes. Grain de sable dans une mer de sable, invisible dans l'immensité, léger comme le vol d'un papillon, d'un coup tombent les barrières de notre prison familière. Et voici que s'ouvrent les portes du ciel.

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