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  • : Le blog de Sibel
  • : allez, c'est parti, j'ai envie de rapporter quelques souvenirs lointains ou moins lointains, et de les partager, à travers ce blog, avec ma famille et mes amis : souvenirs d'enfance, échappées sportives, anecdotes de voyage et quelques supers passages relevés lors de mes lectures. vos coms sont les bienvenus.
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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 19:21

Samedi 25 octobre 2008, matin.


J’enfile mon short, mes chaussures de footing, je ferme la porte de la maison. Me voilà partie.


J’emprunte la route qui passe devant l’école. Samedi matin, l’école est fermée. La route monte et  serpente entre les champs de vignes. L’automne a déjà teinté les feuilles dans des dégradés d’orange. Plus loin, s’étend une pinède : des pins immenses pointent vers le ciel. Je passe alors devant ce mas provençal qui se nomme « les oliviers de la chapelle ». Pas de doute, nous sommes en Méditerranée. La chapelle, c’est là où je vais, elle domine sur la colline.


Quelques dernières maisons, et je rejoins le sentier. Il  est étroit et des branchages me griffent les jambes.  Je me baisse pour cueillir et respirer le thym et  romarin. Entre roches et garrigue, je continue à grimper ; au loin, majestueuse, se dresse  la Sainte- Victoire. Derrière moi, dans l’horizon, je devine Notre-Dame de la Garde : le ciel est brumeux. Ciel et mer se confondent. Je grimpe encore, la chapelle n’est plus qu’à quelques mètres. J’avise  un caillou, que j’ai baptisé « ma tour mirador », sur lequel j’ai l’habitude de stationner quelques instants : vue à 360, j’inspire, et je repars.


J’allonge les foulées. La descente dans les cailloux est technique, je suis prudente.

De retour, sur la route goudronnée, je croise Claude, mon voisin. Il a chaussé ses baskets et se promène, tout en picorant du raisin.  Je fais comme lui, et chipe une grappe à la vigne.


Je suis devant la maison.  50’ au chrono : petit footing matinal, seule, tranquille, qui me ressource.

Demain, 12 000 coureurs vont s’élancer sur le Marseille Cassis. En 2004, j’étais parmi eux, sous une pluie battante.  Ambiance garantie, mais il faudra aussi aimer la foule.

 

Mercredi 15 juillet 2009, soir, sur le même parcours.


Aujourd’hui, chaleur écrasante.  J’attends le soir pour partir sur mon petit parcours.


2OH30, quand je m’élance. Le concert des cigales continue à battre son plein. Les maisons ont gardé les volets fermés. Plein ouest, soleil couchant, se dessine le contour du Garlaban, sur un fond jaune orangé.

J' atteins le sentier. L’air est encore chaud. Tout à coup, j’entends un bruit furtif, puis plus rien. Puis encore ce bruit, j’imagine un instant que ça pourrait être des randonneurs lorsque je vois, devant moi, une queue d’animal, noire.  Je m’arrête net. Et là, détalant sur la droite, un sanglier ! A peine rassurée, je poursuis mon chemin. A mes pas, insectes et oiseaux déguerpissent des arbustes, et je ne fais que sursauter ! Enfin, je rejoins une route plus large. Alors, je me rappelle le récit de Bernard Ollivier, sa rencontre avec les kangals, chiens de berger, lors de sa marche en Anatolie ou celui du couple Alexandre et Sonia Poussin, évitant, je ne sais comment, les attaques de fauves, eux aussi, à pied, en Afrique.

De retour à la maison, Thierry me raconte dans quelles circonstances, lui aussi, avait croisé un sanglier.

 

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