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  • : Le blog de Sibel
  • : allez, c'est parti, j'ai envie de rapporter quelques souvenirs lointains ou moins lointains, et de les partager, à travers ce blog, avec ma famille et mes amis : souvenirs d'enfance, échappées sportives, anecdotes de voyage et quelques supers passages relevés lors de mes lectures. vos coms sont les bienvenus.
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22 août 2018 3 22 /08 /août /2018 15:42

Gare routière de La Paz. Le voyage, c’est aussi ça, les attentes dans les gares routières.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaucoup ont les yeux rivés sur leur portable mais aussi sur un écran géant où défilent des séquences de « caméra cachée », entrecoupées bien sûr de publicités. Le problème, c’est que ça tourne en en boucle toutes les dix minutes. Une fois, deux fois, trois fois, au bout d’une demi-heure, il faut que je trouve autre chose.

Je repère deux jeunes ; on a assisté au coucher du soleil du même rocher à Isla del Sol, avant-hier soir ! Coup classique, d’un endroit à l’autre, on recroise des personnes, et on finit par discuter. Et c’est très sympa d’échanger, car chacun aborde les lieux différemment. Eux viennent de Suisse et sont dans leur phase d’acclimatation à l’altitude avant l’ascension de plusieurs sommets au Pérou. 

 

Le bus part à l’heure, 15h30. Je profite des paysages jusqu’à ce que la nuit tombe. J'imaginais que j'allais pas si mal dormir dans ce bus "semi cama", mais c'était sans compter sur le petit écran au-dessus de ma tête, au son fort et pourri, jusqu’à 2h du mat. Arrivée 5h du mat, à Tupiza, comme prévu. A peine glauque une gare routière en pleine nuit et j’abandonne l’idée d’attendre là que le jour se lève. Je monte dans un taxi et en 2 min, il me conduit à l’hôtel que j’ai réservé (mais seulement pour la nuit d’après) : je laisse au chauffeur la responsabilité de sonner à l’hôtel si tôt. Tout se passe bien et 15 minutes plus tard, après une douche chaude, je m’écroule.

 

J’ai donc traversé la Bolivie du nord au sud et ne suis plus très loin de la frontière avec l’Argentine et en particulier, la région de Salta que nous avions parcouru avec Thierry quelques années en arrière. Je retrouve ces collines de couleur rouge et ocre parsemées de cactus géants...et nos amis les lamas !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Tupiza, plusieurs agences organisent sur 4 jours, 3 nuits, le tour classique Sud Lipez/Salar d'Uyuni, en jeep. Pour l'agence, je suis les conseils de Thibault. Mais encore faut-il qu'un groupe se constitue, de 2 à 5 personnes. J'ai de la chance : dans l'hôtel, un jeune couple franco/danois, Tatiana et Joachim, sont prêts à partager ce tour avec moi.

 

Le lendemain, l'équipe au complet, nous 3, Segundino, notre chauffeur et Noelia, notre super cuisinière quittons Tupiza à 7h30.

 

 

Vont suivre quatre jours de grand grand spectacle sur l'altiplano bolivien !

 

C'est l'hiver, on est à plus de 4000 m d'altitude, la neige tombe le premier jour et ralentit le convoi, tant et si bien, qu'au lieu d'arriver vers 19h, nous arrivons vers 23h dans le village étape. Segundino ne semble pas sûr de l'endroit où on va pouvoir se poser, il avance, fait demi-tour, sort de la jeep, téléphone, repart et s'arrête enfin devant, ce qui nous semble, une baraque abandonnée. Après toute une journée de jeep, nous rêvons de manger et dormir...mais on comprend que la soirée est encore loin d'être finie. Tatiana et moi partons dans un fou rire incontrôlable, nous en sommes même gênées et essayons d'expliquer à Noelia et Segundino que c'est nerveux ! Quelques minutes plus tard, tout en commentant cette journée, nous sommes en cuisine à éplucher les légumes pour aider Noelia à faire la soupe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, un soleil éclatant fait vite oublier la fatigue de la veille...

 

 

 

Et le lendemain...

J'essaie de me rapprocher sans bruit de cet animal à gauche sur le rocher, un lapin de loin ...avec de très courtes pattes avant :

 

 

La neige a un peu perturbé les plans et nous ne pourrons pas aller jusqu'à la Laguna Verde et la Laguna Colorada....mais mais mais, le dernier jour, au tant attendu Salar d'Uyuni, désert de sel de plus de 10000 km2,  nous assisterons à un phénomène visible plutôt les mois d'été, de janvier à mars, à la saison des pluies. La neige a fondu et le Salar, recouvert d'une fine pellicule d'eau, se transforme en un immense miroir géant.

 

Dans 135 km, notre tour va se finir à Uyuni. Segundino se lance sur cette étendue blanche, et je ne sais toujours pas comment il se repère.

Durant ces derniers km, avec Tatiana et Joachim, nous repassons le film de ces quatre derniers jours, les paysages, les soirées dans les refuges, les nuits froides, les fous rires, les conversations avec Segundino et Noelia. Nous évoquons ces villages plantés à plus de 4000m avec leur stade et leur école.

Réunion dans un village. Je n'ai pas su ce qui animait les débats mais tout le monde semblait très impliqué.

Tatiana et Joachim vont continuer leur route vers La Paz. Segundino et Noelia ont 4h de route pour rentrer chez eux à Tupiza. De mon côté, je vais prendre un bus pour Sucre.

Dans le bus pour Sucre, je croise trois espagnols, entre 60 et 70 ans, alpinistes aguerris ; ils me montrent leurs photos de leurs sommets boliviens ...et m'invitent chez eux à Grenade !! A Sucre, je pensais rester 3/4 jours. Je me sens tellement bien chez Tania, dans sa guesthouse, que je prolonge mon séjour. Chez Tania, je fais la connaissance de Michelle, une anglaise en tour du monde, nous nous raconterons nos vies et nos voyages. 

Retour à La Paz, Lima, Paris, Marseille ...et 100000000000.............nouvelles idées, envies dans la tête.

 

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10 août 2018 5 10 /08 /août /2018 16:02

Calée à la place 26H, mon boeing d’Air France crève les nuages, explose les frontières et je m’en vais loin loin loin de toute contrainte.

Merci à ma petite famille d’avoir surmonté ses inquiétudes ! C’est toujours plus facile pour celui qui part, que pour ceux qui restent.

Alors, évidemment, arrivée à la Paz, les premières qui me tapent dans l’œil, ce sont les Cholas !! avec leurs jupes à volants, le chapeau melon (ancien accessoire colonial, finalement intégré dans la culture bolivienne) et les tresses jointes en leurs pointes par une attache.

J'ai hâte de rejoindre le mirador killi killi (le mot hâte n'est pas très adapté ! car  je vais devoir grimper à tous tous petits pas tellement la montée est rude à 4000) : vue imprenable sur 2 millions d’habitants vivant à 4000 m d’altitude dans un chaos incroyable de minibus, taxis hurlants, pollution, marchés débordant dans les rues, rues montantes et descendantes avec en toile de fond l’Illimani, sommet à plus de 6400 m.

 

 

Evidemment, ces premiers jours à la Paz sont rythmés par les matchs de la coupe du monde, et dès que je réponds à la question "d'où venez-vous ?", j'ai droit à "Mbappé", sa biographie et son accélération au 8ème de final !

Un midi, alors que je suis assise à une terrasse, une femme bolivienne, dans un français impeccable, demande à s'assoir à côté de moi. Elle vit en Belgique depuis des années (elle a suivi, à l'époque, son mari exilé politique) et est à la Paz pour rendre visite à sa fille. Super échange où elle évoque son pays, non sans nostalgie, elle qui vit loin maintenant. Elle me suggère d'aller voir, ce que je ferai juste après, l'horloge du Parlement bolivien, sur la place Murillo. Depuis juin 2014, les aiguilles ne tournent plus de droite à gauche mais de gauche à droite et les chiffres ont changé de côté. "Nous sommes de l'hémisphère Sud et avons une manière de penser différente. Il existe dans le monde des comportements et des pratiques imposés par le Nord aux pays du Sud", aurait justifié le président du Sénat. Une nouvelle mesure symbolique pour récupérer l'identité bolivienne.

 

Il est alors temps pour moi de quitter La Paz, direction lac Titicaca.

Le trajet en bus (4h environ) de La Paz à Copacabana, ville sur la rive sud du lac Titicaca, s'avère typique. Les guides, forums...avaient bien évoqué les barrages réguliers de manifestants en tout genre sur les routes boliviennes. Nous y sommes : des pierres répandues sur les chaussées obligent notre chauffeur à couper à travers champs !! Un peu plus tard, quand je repère les barges qui vont nous permettre de traverser le détroit de Tiquina,  passage obligé pour rejoindre Copacabana, j'ai un sourire amusé et dégaîne rapidement l'appareil photo. C'est énorme !!

 

 

 

 

Marie, ma cousine qui, il y a 3 ans, partait vadrouiller 9 mois en Amérique du Sud, m'avait envoyé un sms à la veille de mon départ : "....Isla del sol : +++++++...". Autrement, cette île, à 1h30 en bateau de Copacabana, était inratable. Merci Marie, j'ai passé 3 nuits, 4 jours entre Copacabana et Isla del Sol extras !

J'ai beaucoup marché, d'un mirador à un autre, d'une plage à une autre, monter, descendre, toujours à petits pas !, au lever du soleil, au coucher du soleil. J'ai mangé matin et midi des truites pour 25 Bs, soit 3 euros. J'ai observé les gens et me suis permise quelques photos à leur insu, comme ce petit qui dévalait la pente poursuivi par sa mère qui hurlait "ven aqui"!!

 

 

 

 

 

En toile de fond, la Cordillère des Andes.

 

 

 

 

Pour la suite du voyage, j'ai prévu de prendre un bus de nuit de La Paz et descendre tout au sud de la Bolivie à Tupiza ; de là, avec une agence, je partirai faire sur 4 jours le Sud Lipez, ce qui, j'imagine, sera le point d'orgue de mon séjour. A Copacabana, je rencontre Thibault (au 2ème mois de son tour du monde de 8 mois), il arrive de Tupiza et me donne quelques conseils avisés.

A suivre...

 

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 14:08

BONNE ANNEE 2012

 

1er janvier 2012 : le Soleil éclaire encore quelques crêtes, tandis que la Lune se dessine déjà...

 

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 la Calanque d'En Vau a retrouvé sa sérenité, et assise sur les galets, je me rappelle ces lignes :

  

passage extrait de Itinéraires d'un fils du vent de Luis Pellegrini

 

Au crépuscule, j'allai visiter un endroit réellement unique, la vallée de la Lune...Je ne sais pourquoi, un très grand calme m'envahit alors, conjugué à un sentiment d'affection et de respect pour ce magnifique temple de la nature qui s'étendait sous mes yeux. Un vent frais se mit à souffler et j'eus le désir de le suivre. Je fermai les yeux...J'entendis alors une voix parler en moi : "...je suis la voix du vent et je suis venue te dire ceci : Laisse rouler, laisse rouler, laisse rouler. Le vent ne sait pas d'où il vient, ni où il va. Il est libre et se complaît dans le mouvement. Ne cherche pas tant de significations et d'explications, ne formule pas toutes ces questions. Contente-toi de danser avec moi, danse avec le vent. ...tu es fait pour danser dans l'air, comme tu danses dans tes rêves. Peut-être pas avec ce corps dont tu es alourdi, mais certainement avec tes autres corps. Tu vas danser avec le corps de tes émotions, de tes sensations et de ta pensée. Il suffit de laisser rouler, laisser rouler, laisser rouler"

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 14:59

Le premier récit a suscité pas mal de commentaires. Je tiens à préciser que les photos, c'est Thierry !  Thierry et I. assurent les photos. B., brillante observatrice, nous rapporte tout ce qu'on n'a pas vu. E., super sociable, nous facilite les rencontres. Pour ma part, j'organise et je discute (!).

 

A présent, nous sommes à Banyuatis, petit village au centre de Bali, au pied du Mont Batukau.

 

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Made, sa femme, et toute la famille vont nous réserver un accueil....Princier.

 

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Le premier jour, nous sommes arrivés dans l'après-midi. Deux, trois questions, Made s'est vite rendu compte qu'on n'avait pas déjeuné : allez, tout le monde aux fourneaux pour nous préparer des nouilles sautées aux légumes, le fameux "mie goreng". Ce n'était pas fini ; le meilleur pour la fin, avec en dessert, un monceau de beignets de banane ! Après ça, on est tous (!) partis à la sieste...

 

Pendant ces quelques jours, nous allons pas mal crapahuter, au milieu d'une végétation luxuriante. Les  montagnes volcaniques, l'eau en abondance offrent une terre très fertile : plantations de café, de cacao, de clous de girofle, de vanille. Les rizières en terrasse sont superbement soignées ; l'eau coule en continu d'une parcelle à l'autre dans des canaux en bambou. Je suis subjuguée par la variété des fleurs.

Nous croisons des enfants qui partent à l'école en uniforme, des hommes et des femmes qui travaillent aux champs, des familles qui profitent de cette eau généreuse des rivières et cascades pour se laver ou s'occuper du linge.

 

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Nous réservons une journée pour la traversée du lac Tamblingan en embarcation"local". Il s'agissait d'abord de longer à pied le lac jusqu'à son extrémité, puis de revenir en canoé. Le lac est entouré d'une végétation dense, en particulier d'immenses ficus, qui cache quelques temples perdus. C'est drôle, j'ai l'impression d'être dans l'émission de la chasse aux trésors, et j'attends de voir surgir Philippe de Dieuleveult, dans sa combinaison rouge.

 

 

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Il n'est jamais très tôt quand nous rentrons pour le repas de midi. Made aime s'installer près de nous, toujours muni de son dictionnaire français/indonésien. Evidemment, le plus souvent, on converse en anglais, mais, chacun essaie d'apprendre quelques mots de français ou de balinais. A ce jeu, E. est nommé "professeur de français" : il s'attache à choisir des mots, les faire répéter, plusieurs fois. Ca rit des deux côtés car on galère tous avec la prononciation.

 

Fin de journée : E. réclame Gila et Angelica, les petits enfants de Made, avec lesquels hier, il a enchaîné parties de foot, de cartes, séances TV...sauf qu'aujourd'hui, c'est lundi, et ils sont à l'école. Du coup, il joue dehors à persécuter les chats. Thierry se met aux aquarelles, sous l'oeil admiratif de nos hôtes (Made propose qu'on s'installe définitivement à Banyuatis, Thierry monterait un "business" avec ses peintures). Les filles, abonnées à Musso, en ont jusqu'au repas du soir...

 

De mon côté, je me mets à préparer la suite. Nous allons poursuivre sur la côte nord, à Amed ; puis, nous irons une semaine sur l'île de Lombok. Nous sommes là depuis presque deux semaines, en super forme et les vacances continuent. A suivre...

 

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 14:25

Depuis janvier, on avait nos billets pour l'Indonésie et ça, déjà, c'était génial : un mois en sacs à dos, tous les 5, à l'autre bout du monde, on pouvait déjà rêver. Au fil des mois, on a organisé notre voyage, et le 5 août, départ. Sur le premier vol, Marseille -Munich, les grandes discussions concernaient les films qu'on allait regarder sur le long vol, si on allait prendre thé ou café, dormir ou pas dormir pour gérer le décalage. Tout baigne.


Nous  avons atteri de nuit à Bali. Un taxi nous attend et nous rejoignons la plage de Balangan (sur presqu'île de Bukit), où nous avons prévu de passer une semaine. Fatigués après un long voyage, à l'arrivée au bungalow, nous lâchons  nos sacs à dos, pour se vautrer sur les banquettes ... il est très tard, on n'a pas vu grand chose, c'est très calme, on entend seulement  l'océan gronder.

Le lendemain, au réveil, vue spectaculaire sur la baie : les vagues, c'est ENORME. Des surfers sont à l'eau. Serait-ce les  « monstrueux australiens venus braver les flots »!  dont parle le routard ?? Arrivés sur la plage, nous mesurons mieux la hauteur des vagues : sans doute, pas loin de 4 m. Des fous sur les vagues. 

 

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Au fil de la journée, la marée descendante laisse découvrir des fonds peu profonds, tapissés de coraux, bien saillants. Je vous laisse juste imaginer, en cas de chute, le brassage au milieu des coraux. Thierry se met vite à l'évidence, ce n'est pas là qu'on va s'essayer en surf !

Pendant  la semaine, nous allons découvrir la côte de Uluwatu au sud jusqu'à Canggu Beach au nord de Seminyak. Côté pratique, après discussions, on décide de ne pas louer de voiture, d'utiliser les services des taxis, option un peu plus onéreuse, mais qui va nous éviter certainement quelques suées.

 

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Plage, surf, bodyboard, massage (je n'ai pas réussi à y échapper, tellement les femmes étaient insistantes !, mais ça fait partie du folklore « hello, good swim ?, good surf ?, want a massage, very good price »), exotisme culinaire (mie goreng, gado gado, poissons grillés, jus de fruits frais, mangue, ananas, melon) le soir dans les warungs en bord de mer, c'est notre semaine balnéaire.

 

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Au bout des 7 jours, nous allons quitter la mer, cette côte Hautement Touristique pour la montagne, et un bali beaucoup plus authentique.

 

A suivre....  

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 13:10

Ce premier soir, Orion m'apparut différemment : le grand sablier que forme cette constellation s'est retourné. Bienvenue dans l'Hémisphère Sud.

 

Dimanche matin, aéroport de Cape Town, soleil éclatant.  

 

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Encombrés de nos sacs, sacs à dos, manteaux sous le bras, un peu sonnés par un long voyage, nous sommes accueillis par Pierre. Large sourire, short, tee shirt, et slaps. Géraldine, de son côté, a accompagné les enfants au cours de surf, ils ne tardent pas à arriver.

 

Ici, l'ambiance va vite s'avérer très cool. Les journées de travail et école commencent tôt et finissent tôt. A peine de retour, Pierre charge en vrac le matériel dans la voiture, enfile sa combinaison...surf, planche, c'est selon, avec ou sans les enfants, c'est selon aussi. Géraldine est parfois déjà partie sur le spot. La plage est immense et les amateurs de glisse sont nombreux. Kite surf, surf, planche...tout ce monde là se côtoie, et les locaux, comme Géraldine, raconte comment, à d'autres saisons, Madame La Baleine peut être de la partie...c'est drôle, ces jours là, personne ne rate son jibe...

 

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Le soleil déclinant, on s'active un peu, juste un détail, demain, les enfants ont classe...on tente de ne pas manger trop tard. Pierre se met aux fourneaux (il n'a encore pas quitté la combinaison) et nous prépare un délicieux poulet au citron. Géraldine bataille entre devoirs de l'école des enfants, devoirs du cned ...et ses propres devoirs.

 

Pendant la semaine, la visite du musée de District Six nous ramène à d'autres réalités. Sous l'Apartheid, des centaines de milliers de Noirs du quartier de District Six sont expulsés en dehors de la ville, dans les townships. Le musée rassemble photos, témoignages, objets tels que des "passbook"  sur lesquels était indiqué la couleur de la peau, ou encore un banc réservé aux Blancs...

 

Nous varions entre visites culturelles et ballades nature, à la rencontre des animaux : les babouins du Cap de Bonne espérance, les manchots de Simon's town, les otaries de Hout Bay.

 

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Nous réservons une journée à Table Mountain : bonne grimpette jusqu'au sommet, qui domine la ville. Au large - retour sur l'histoire-, Robben İsland, où fut emprisonné Nelson Mandela.

 

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Deuxième partie du séjour :

les réserves de Hluhluwe Umfolozi et Cape Vidal, au nord du pays. La première est une succession de collines couvertes de savane africaine. La deuxième borde l'Océan İndien : des kilomètres de dunes qui séparent, d'un côté l'Océan, de l'autre, de grandes plaines et nombreux lacs d'eau douce...on aurait envie de chausser les baskets et courrir et courrir dans ces grands espaces...mais certains panneaux nous en dissuadent...

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Aux heures chaudes, il est peu probable de voir des animaux : nous en profitons pour nous baigner et jouer dans les vagues...  

 

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A l'heure où j'écris ces lignes, Géraldine, Pierre, Corentin et Tiphaine, après deux ans en Afrique du sud,  sont rentrés; ils seraient bien restés plus. On les comprend.                         

 

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 14:41

Quand j'étais petite, chaque été, nous partions plusieurs semaines en Turquie chez mon grand-père : joie de la mer et du bateau. Et chaque été, aussi, mes parents nous amenaient, ou plutôt nous ramenaient, pour une journée visiter Pergame ou Ephèse. Je ne comprenais pas leur enthousiasme au milieu de ces "pierres". Sous une chaleur accablante, dans une nature déperissante, avec mon frère, nous nous traînions.

Quelques années plus tard...Pergame.
C'était en novembre, le site est désert. Du
temple de Trajan jusqu'au temple de Dionysos, la magie des lieux et des noms me fascine.

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En contrebas, dans la vallée, la nature explose : des champs d'oliviers à perte de vue, dont les branches plient sous le poids. C'est l'époque : toute la Méditerranée cueille ses olives.


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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 20:04

Scènes d'été, sur le Malecon, La Havane, Cuba


   


 
Scènes d'été, sur le Bosphore, Istanbul, Turquie

  
 



                                      
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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 19:21

Samedi 25 octobre 2008, matin.


J’enfile mon short, mes chaussures de footing, je ferme la porte de la maison. Me voilà partie.


J’emprunte la route qui passe devant l’école. Samedi matin, l’école est fermée. La route monte et  serpente entre les champs de vignes. L’automne a déjà teinté les feuilles dans des dégradés d’orange. Plus loin, s’étend une pinède : des pins immenses pointent vers le ciel. Je passe alors devant ce mas provençal qui se nomme « les oliviers de la chapelle ». Pas de doute, nous sommes en Méditerranée. La chapelle, c’est là où je vais, elle domine sur la colline.


Quelques dernières maisons, et je rejoins le sentier. Il  est étroit et des branchages me griffent les jambes.  Je me baisse pour cueillir et respirer le thym et  romarin. Entre roches et garrigue, je continue à grimper ; au loin, majestueuse, se dresse  la Sainte- Victoire. Derrière moi, dans l’horizon, je devine Notre-Dame de la Garde : le ciel est brumeux. Ciel et mer se confondent. Je grimpe encore, la chapelle n’est plus qu’à quelques mètres. J’avise  un caillou, que j’ai baptisé « ma tour mirador », sur lequel j’ai l’habitude de stationner quelques instants : vue à 360, j’inspire, et je repars.


J’allonge les foulées. La descente dans les cailloux est technique, je suis prudente.

De retour, sur la route goudronnée, je croise Claude, mon voisin. Il a chaussé ses baskets et se promène, tout en picorant du raisin.  Je fais comme lui, et chipe une grappe à la vigne.


Je suis devant la maison.  50’ au chrono : petit footing matinal, seule, tranquille, qui me ressource.

Demain, 12 000 coureurs vont s’élancer sur le Marseille Cassis. En 2004, j’étais parmi eux, sous une pluie battante.  Ambiance garantie, mais il faudra aussi aimer la foule.

 

Mercredi 15 juillet 2009, soir, sur le même parcours.


Aujourd’hui, chaleur écrasante.  J’attends le soir pour partir sur mon petit parcours.


2OH30, quand je m’élance. Le concert des cigales continue à battre son plein. Les maisons ont gardé les volets fermés. Plein ouest, soleil couchant, se dessine le contour du Garlaban, sur un fond jaune orangé.

J' atteins le sentier. L’air est encore chaud. Tout à coup, j’entends un bruit furtif, puis plus rien. Puis encore ce bruit, j’imagine un instant que ça pourrait être des randonneurs lorsque je vois, devant moi, une queue d’animal, noire.  Je m’arrête net. Et là, détalant sur la droite, un sanglier ! A peine rassurée, je poursuis mon chemin. A mes pas, insectes et oiseaux déguerpissent des arbustes, et je ne fais que sursauter ! Enfin, je rejoins une route plus large. Alors, je me rappelle le récit de Bernard Ollivier, sa rencontre avec les kangals, chiens de berger, lors de sa marche en Anatolie ou celui du couple Alexandre et Sonia Poussin, évitant, je ne sais comment, les attaques de fauves, eux aussi, à pied, en Afrique.

De retour à la maison, Thierry me raconte dans quelles circonstances, lui aussi, avait croisé un sanglier.

 

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 23:27

Les Trek Magazine s’alignent sur mon étagère ; on pourrait y compter une centaine d’articles sur le Népal. Cimes aux neiges éternelles, magie des hauts sommets, des plus de « 8OOO », le Népal, Tibet, et toute la chaîne himalayenne sont des lieux mythiques du trek et de l’alpinisme.

Mars 2005, nous partons avec Thierry, sur un trek du côté de l’Everest. Atterrissage à Katmandou, puis dès le lendemain, départ sur un coucou (sensations garanties) à Lukla.
 

Lukla, 2800m d’altitude. Notre trek commence réellement. Nous marchons doucement, nous buvons souvent, « acclimatation à l’altitude », nous explique Harka, notre guide, très attentionné.

Nos dix jours de marche nous offrent des vues panoramiques magnifiques. Mais la marche n’est pas toujours aisée. Sentiers abruptes et caillouteux, ponts suspendus au dessus de rivières agitées, chemins en balcon parfois vertigineux, et l’altitude.


Le ciel est bleu, sans nuage. Les sommets sont uniformément blancs. Les rhododendrons, immenses, sont en pleine floraison, dans des dégradés de rose. Les guirlandes de petits drapeaux de prières bouddhistes, jaune, vert, rouge, ajoutent de nouvelles couleurs. Thierry dessine, sous l’œil attentif de ces petites bouilles d’enfants aux joues « caramel ».


Pour ce premier séjour au Népal, ce n’est pas tant les paysages qui me fascinent, mais bien les habitants de ces montagnes. Pas de route, que des sentiers : les sherpas se déplacent à pied. Tout transport se fait à dos d’hommes ou à l’aide d’animaux, les yacks. Et à ces altitudes, on imagine facilement la rudesse de l’hiver.

Mon livre de route "Tenzing et les sherpas de l'Everest", écrit par le petit fils de Tenzig Norgay Sherpa.

Les sherpas, « les gens venus de l’est », sont les descendants de nomades, agriculteurs et colporteurs du sud est du Tibet. Les premiers immigrants s’installent, vers la fin du 15èmesiècle dans les vallées situées immédiatement au sud de l’Everest.

Début 19ème siècle : premières observations, premières mesures, et le tout début d’une grande histoire : la conquête de l’Everest.  Pour les habitants de l’Himalaya, il faut rappeler que les montagnes sont des lieux sacrés; loin d’eux, l’idée de les gravir. Pourtant, les sherpas, pionniers sans rêve de gloire, d’une très grande force physique et mentale, sont vite impliqués pour aider les occidentaux dans leur quête du Sommet.

Le 29 mai 1953, Edmund Hillary et Tenzig Norgay Sherpa atteignent « le toit du monde ».











Voyage tellement dépaysant, le mode de vie, la religion, et à Katmandou, quelques scènes bien insolites. Mais là,  j’en dis pas plus, il faut y aller ! 

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